La diversité culturelle à Lyon

dans les discours seulement



L'Image, qui a pris une grande place dans nos sociétés du 21e siècle, est de plus en plus "encadrée". S'il subsiste encore 3 formats dans le cinéma argentique, on peut voir que le cinéma numérique sera normalisé au rapport largeur/hauteur = 1,89.
La télévision nous déverse son flot d'images en 16/9.
La multivision (y compris lors de projections géantes) reste le seul moyen de monter plusieurs images en même temps et dans des formats différents.
Partant du principe défini par Lionel Terray dans "Les conquérants de l'Inutile", la compétition doit d'abord être une exigence vis-à-vis de soit même, une démarche inutile et désintéressée, j'ai réalisé 3 documentaires en multivision, avec 2 types de films différents (135 & 120) et 5 modes de présentation différents. Un peu comme si on faisait un reportage en 35  et 70 mm pour le projeter sur plusieurs écrans, mais bien sûr avec une unité de temps et d'action entre les écrans.
Multivision est donc un spectacle audiovisuel beaucoup plus élaboré que Lyon Ville Lumière mais financièrement plus abordable.
J'ai d'abord voulu faire une projection privée au président de Connaissances du Monde qui a annulé sa venue au dernier moment, sous prétexte qu'Alain Juppé lui demandait de venir lui cirer les pompes le jour prévu pour la projection (ah, les subventions, c'est dur, vous savez !).


Pour faire connaître Multivision, j'ai choisi de louer, durant plusieurs jours, une salle municipale, le Foyer Montchat.

La photo est une simulation mais il s'agit de la taille réelle de l'écran.
Quand vous louez une salle municipale de la Ville de Lyon, vous remplissez un contrat entre Vous et le Maire de Lyon. Ce contrat est établi en plusieurs exemplaires mais aucun exemplaire ne vous est remis. On vous met toutefois en confiance, en vous faisant remplir une fiche de renseignements sur votre spectacle, dans le but de l'annoncer à travers la communication culturelle de la Ville.
3 mois avant le spectacle, j'ai toutefois contacté l'adjoint à la Culture de la Mairie du 3e arrondissement, Monsieur Maleski, pour lui signaler la manifestation qui se déroulait dans son arrondissement, et lui demander "quelles sont les possibilités de communication au niveau du 3e arrondissement". 2 mois après, n'ayant pas de réponse, j'ai relancé Monsieur Maleski. La réponse est venue  2 semaines après, le jour où nous installions le matériel, la veille du début du spectacle. Monsieur Maleski a effet convoqué le journal "Le Progrès" pour faire publier l'article ci-dessous :


L'information était bien sûr fausse, mais il faut remarquer que la foudre étant tombée le 31 août, la Mairie du 3e a attendu jusqu'au 17 septembre pour convoquer un journaliste afin de publier cet article, et en sachant pertinemment que notre spectacle commençait le 19 septembre.
Et le portail Culture de Lyon.fr ? Nous étions également étonnés de ne pas y voir le spectacle Multivision annoncé, d'autant qu'il est spécifié : "Si vous souhaitez nous faire part d'un évenement afin qu'il soit annoncé sur le portail culture, adressez-nous un mail avec des visuels de votre événement". Durant les 2 semaines (la plus longue location d'une salle municipale) où fut projeté Multivision voici comment se présentait le portail culture de la Ville de Lyon.


On va dire qu'il n'y a pas que la Portail Culture de la Ville de Lyon pour annoncer un spectacle. Pour la télé, TLM et France 3, ce fut bien sûr une fin de non-recevoir. Pour les autres magazines  Lyon Capitale, Lyon Mag, même attitude. Et le Petit Bulletin ?
C'est le gratuit de la Culture à Lyon, censé informer sur l'actualité culturelle dans la région lyonnaise. La réponse du Petit Bulletin pour ne pas diffuser l'information fut : "la Multivision, ce n'est pas de la Culture". Le Petit Bulletin préfère diffuser des infos hautement culturelles, telles que : "SEB 150 ans d'histoire, rétrospective sur l'évolution des produits qui font partie de notre patrimoine domestique". Le Petit Bulletin doit situer la Culture plus proche de l'estomac que du cerveau.
Quand vous n'avez aucun relais dans les médias pour diffuser une information dans le domaine culturel, toute démarche personnelle est vaine. Nous avons collé des affiches dans des lieux très fréquentés, comme ici au Mac Do de l'université Lyon III,


mais aucun étudiant n'est venu. On mesure combien, TOUS, même les élites intellectuelles les plus soi-disant "affranchies", nous sommes conditionnés par les médias. Internet semble, à l'heure actuelle, la seule porte de sortie.

Tout le Monde dehors

Ou comment donner un coup de pouce aux bons copains


Tout le Monde dehors
présente des manifestations culturelles, en plein air, durant tout l'été sur le territoire de la Ville de Lyon. Ce sont des manifestations gratuites et conviviales, financées par la Ville de Lyon (Najat Belkacem étant l'élue responsable).
Les propositions sont faites à la fin de l'hiver aux services de Madame Belkacem. J'ai  proposé pour l'été 2009, 7 projections de Multivision dans des quartiers "prioritaires".
Voici ce qui a déterminé Madame Belkacem à refuser Multivision :
"
La programmation a été réalisée dans un souci d'équilibre territorial sur l'ensemble de la ville, mais aussi d'équilibre entre les différents genres artistiques proposés, pour toute la période estivale. Une attention particulière a également été portée au renouvellement d'une partie de la programmation du festival."
"Equilibre territorial" j'avais proposé 7 projections dans 7 quartiers prioritaires de la ville de Lyon. "Equilibre entre les différents genres artistiques" Multivision était bien sûr la seule projection de ce type. En dehors des projections de l'Institut Lumière, place Ambroise Courtois, les seules projections étaient des projections vidéo, hebdomadaires, qui se tenaient toujours dans le même lieu, Place Raspail. On n'y voyait rien de plus que ce que l'on peut voir sur un poste de télévision, mais en plus grand et avec un peu plus de convivialité que chez soi, tout seul devant son poste. Mais projeter Multivision n'aurait pas été moins convivial, mais nouveau par rapport aux projections vidéo de l'association A.R.T.S, qui avait déjà été sélectionnée l'année précédente, et dont le président est un copain de G. Collomb.